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Les traversées migratoires dans l'Algérie contemporaine ; Africains subsahariens et Algériens vers l'exil / ; Salim Chena ; préface de Catherine Wihtol de Wenden ; postface de Aïssa Kadri.
https://altair.imarabe.org//notice.php?q=id:69513book2016Les migrations internationales occupent une place de plus en plus importante dans l’espace public ; pourtant, les expériences vécues par les migrants restent traitées sur le mode de la dramatisation, voire du misérabilisme, ou alors selon des critères sécuritaires qui relèvent de la raison d’État ou de sentiments xénophobes. Les figures qui se dégagent de ces représentations font des exilés soit des victimes, soit des menaces. En revenant sur les conditions des migrations irrégulières vers et à partir de l’Algérie, cet ouvrage vise à rendre aux exilés l’expérience de l’exil. Soutenu par des enquêtes ethnographiques menées auprès de migrants subsahariens et d’émigrants algériens, l’auteur cherche à rendre compte des mobilités humaines traversant l’Algérie contemporaine. Ces migrations se déroulent aux marges de la société algérienne : soit elles y placent les exilés subsahariens, soit les exilés algériens en proviennent. Ces marges donnent à voir les modalités par lesquelles se constituent les filières migratoires – faites de routes, de carrefours et d’impasses –, les formes d’institutionnalisation des réseaux, l’économie informelle de ces mobilités ou encore les carrières des migrants et des demandeurs d’asile. Habiter, travailler, coordonner les passages, contourner les frontières, organiser la survie, assurer la solidarité représentent les principales tâches réalisées par les communautés étudiées. Le Maroc (Rabat, Oujda) et surtout l’Algérie (Alger, Annaba, Oran, Maghnia, Tamanrasset) sont le théâtre de ces migrations. C’est depuis la perspective des discours, des récits, des anecdotes des exilés que se construit cet ouvrage. Les traversées des migrants et des demandeurs d’asile subsahariens, croisées avec celles des émigrants algériens, permettent de pénétrer le monde et l’imaginaire des exilés. Loin de n’être que des « passagers clandestins », les exilés contribuent aux économies, aux cultures et aux sociétés qu’ils découvrent.1 vol. (243 p.) : ; 24 cm. ; couv. ill. en coul. ;Émigration et immigrationAfrique subsaharienneÉmigration et immigrationAlgérieExilésAfrique subsaharienneExilésAlgérieImmigrés clandestinsAfrique subsaharienneImmigrés clandestinsAlgérieChena, SalimKadri, AïssaWihtol de Wenden, CatherineHommes et socie?te?sABES
Les migrations internationales occupent une place de plus en plus importante dans l’espace public ; pourtant, les expériences vécues par les migrants restent traitées sur le mode de la dramatisation, voire du misérabilisme, ou alors selon des critères sécuritaires qui relèvent de la raison d’État ou de sentiments xénophobes. Les figures qui se dégagent de ces représentations font des exilés soit des victimes, soit des menaces. En revenant sur les conditions des migrations irrégulières vers et à partir de l’Algérie, cet ouvrage vise à rendre aux exilés l’expérience de l’exil. Soutenu par des enquêtes ethnographiques menées auprès de migrants subsahariens et d’émigrants algériens, l’auteur cherche à rendre compte des mobilités humaines traversant l’Algérie contemporaine. Ces migrations se déroulent aux marges de la société algérienne : soit elles y placent les exilés subsahariens, soit les exilés algériens en proviennent. Ces marges donnent à voir les modalités par lesquelles se constituent les filières migratoires – faites de routes, de carrefours et d’impasses –, les formes d’institutionnalisation des réseaux, l’économie informelle de ces mobilités ou encore les carrières des migrants et des demandeurs d’asile. Habiter, travailler, coordonner les passages, contourner les frontières, organiser la survie, assurer la solidarité représentent les principales tâches réalisées par les communautés étudiées. Le Maroc (Rabat, Oujda) et surtout l’Algérie (Alger, Annaba, Oran, Maghnia, Tamanrasset) sont le théâtre de ces migrations. C’est depuis la perspective des discours, des récits, des anecdotes des exilés que se construit cet ouvrage. Les traversées des migrants et des demandeurs d’asile subsahariens, croisées avec celles des émigrants algériens, permettent de pénétrer le monde et l’imaginaire des exilés. Loin de n’être que des « passagers clandestins », les exilés contribuent aux économies, aux cultures et aux sociétés qu’ils découvrent.