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Coupe peinte au lustre rubis

https://altair.imarabe.org//notice.php?q=id:125251 entry 2e moitié 9e siècle Contrairement à l'Occident, il n'existe pas dans le monde arabe jusqu'au XXe siècle de distinction entre "artiste" et "artisan". Quatre sources, déjà définies par la philosophie grecque, permettent l'expression de la beauté : l'harmonie, l'utile, le bien et le plaisir. La beauté n'existe qu'à travers l'expérience sensible qu'en fait l'homme. Un objet est jugé beau lorsqu'il est adapté aux besoins pratiques et esthétiques pour lesquels il a été conçu. Le ou les matériaux dans lesquels il a été confectionné participent également à sa beauté. Dans le domaine de la céramique, les artisans du monde arabe ont développé dès l'époque du califat abbasside (750-1258) des procédés inédits, d'abord pour imiter les porcelaines chinoises, puis pour créer des décors innovants qui donnent aux pièces de forme un aspect irréel. C'est le cas de ce que l'on appelle le lustre métallique. Le ton rouge vif de cette coupe est le plus rare des lustres et aussi le plus luxueux. Dans la profondeur de la couleur de cette pièce d'une qualité inégalée, vient s'inscrire un décor géométrique rayonnant aux tonalités brunes et vertes. Il reste à imaginer l'effet produit par une vaisselle de ce type lors de banquets d'apparat donnés dans des palais eux-mêmes conçus comme de véritables écrins précieux.
2e moitié 9e siècle
Type de ressource :
Œuvres et objets
Dénomination :
Coupe
Lieu d'exécution :
Iraq
Iran
Date d'exécution :
2e moitié 9e siècle
Matières et techniques :
céramique (à pâte argileuse) ; glaçure opaque ; décor : lustré polychrome
Dimensions :
H. 5,8 cm, D. 23,2 cm, D. base 10 cm
Numéro d'inventaire :
AI 88-36
Mode d'acquisition :
achat
Commentaire de l'oeuvre :
Contrairement à l'Occident, il n'existe pas dans le monde arabe jusqu'au XXe siècle de distinction entre "artiste" et "artisan". Quatre sources, déjà définies par la philosophie grecque, permettent l'expression de la beauté : l'harmonie, l'utile, le bien et le plaisir. La beauté n'existe qu'à travers l'expérience sensible qu'en fait l'homme. Un objet est jugé beau lorsqu'il est adapté aux besoins pratiques et esthétiques pour lesquels il a été conçu. Le ou les matériaux dans lesquels il a été confectionné participent également à sa beauté. Dans le domaine de la céramique, les artisans du monde arabe ont développé dès l'époque du califat abbasside (750-1258) des procédés inédits, d'abord pour imiter les porcelaines chinoises, puis pour créer des décors innovants qui donnent aux pièces de forme un aspect irréel. C'est le cas de ce que l'on appelle le lustre métallique. Le ton rouge vif de cette coupe est le plus rare des lustres et aussi le plus luxueux. Dans la profondeur de la couleur de cette pièce d'une qualité inégalée, vient s'inscrire un décor géométrique rayonnant aux tonalités brunes et vertes. Il reste à imaginer l'effet produit par une vaisselle de ce type lors de banquets d'apparat donnés dans des palais eux-mêmes conçus comme de véritables écrins précieux.
Exposé :
Oui
Droits de diffusion (copyright) :
©Musée de l'Institut du monde arabe/Philippe MAILLARD
Publications :
Islamic Pottery of the Eighth to the Fifteenth Century in the Keir Collection. Ernst J. GRUBE (Faber and Faber, Londres, 1976), Fig. 10, p. 46 ; Islamic Art in the Kuwait National Museum. Marilyn JENKINS (Londres, 1983), Fig. 22 ; Sur la route des découvertes : objets d'art de l'Islam. Jean SOUSTIEL (Paris, 1988), Fig. 1 ; Céramiques du monde musulman : collections de l'Institut du monde arabe et de J.P. et F. Croisier / J. Mouliérac. Jeanne MOULIERAC (et al.) (Institut du monde arabe, Paris, 1999), p. 90 ; Album du musée. Eric DELPONT (et al.) (Somogy éditions d'art, Paris, 2012), p. 339
Domaine :
Art islamique
Asie occidentale
céramique
artisanat - industrie