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L'implantation de populations juives dans le territoire de la Tunisie actuelle remonte à la plus haute antiquité, l’Ile de Djerba notamment témoigne de l'ancienneté de la présence juive dans ce pays.
A partir du XVe siècle, de nombreux Juifs chassés de la péninsule Ibérique, puis réinstallés en Italie, principalement à Livourne, immigrent en Tunisie : plus européanisés que leurs coreligionnaires autochtones, ils formeront longtemps une communauté distincte. : les Granas.
Malgré leur statut de dhimmi, les Juifs de Tunisie ont pu se développer économiquement et culturellement dans un climat pacifique.
Le Protectorat n'a pas entraîné de traitement juridique privilégié pour les populations juives, qui, certes, ont vu alors la suppression des dernières discriminations liées au statut de dhimmi, (statut déjà largement amendé auparavant par le beylicat) mais n'ont pas pour autant obtenu d'office la nationalité française.
Si l'antisémitisme de la France de Vichy, et l'occupation allemande de la fin de la guerre ont durement affecté les Juifs de Tunisie, il semble que, comme au Maroc, le Bey de Tunis ait joué un rôle protecteur à l'égard de ses sujets juifs.
L'indépendance de la Tunisie, et les tensions liées au conflit israélo-arabe, ont décidé une majorité de juifs tunisiens à quitter le pays, même si, profondément attachés à leurs racines, ils y reviennent en nombre comme pèlerins ou touristes.
Cette sélection n’est qu’un aperçu du patrimoine de l’IMA. N’hésitez pas à poursuivre vos découvertes sur ce même portail ou en venant directement sur place.
